KOREBAJU, TANT QUE LA TERRE RESTE

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Le peuple Korebaju (Gens de la Terre), appelé aussi peuple Coreguaje, traduction vers l’espagnol, habite sur les berges de la rivière Orteguaza dans la région Amazonienne de Colombie. La communauté compte environ 2000 personnes. Tous les membres de la communauté parlent le Korebaju, les plus jeunes générations parlent aussi l’espagnol. 

 

Les Korebaju ont su préserver une grande partie de leurs traditions malgré les dangers d’acculturation qui les menacent. Longtemps affectés par l’exploitation de la quinine et du caoutchouc, leur région, leur façon de vivre et leur existence sont menacées aujourd’hui par des projets d’extraction de minéraux, par la déforestation, par les nouveaux narcotrafiquants et par le conflit armé entre les membres de la dissidence des FARC et l’armée colombienne. 

 

En 2016, César Cuspoca rencontre Jenifer Vega, linguiste colombienne spécialiste de la langue Korebaju engagée dans la préservation des cultures amérindiennes de Colombie. De cette rencontre est née la volonté commune de donner de la visibilité à la culture Korebaju dans des milieux académiques et artistiques en Colombie et en France. Jennifer Vega autour de la langue, César Cuspoca autour d’un projet artistique.

 

En 2017, soutenus et financés par l’Université de Paris 8, l’Université Sorbonne Nouvelle, la Mairie de Paris et l’Ambassade de Colombie en France, ils ont vécu plusieurs mois au sein de la communauté Korebaju du hameau Agua Negra. Durant ce temps, César Cuspoca a enregistré du matériel sonore, vidéo et photographique qu’il a utilisé ensuite pour créer de nouvelles oeuvres prenant la forme d’installations, de performances, d’objets ou de sculptures. 

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En 2020, César Cuspoca s’installe avec son épouse Sandrine Servent à Saint-Loup, un village situé en région Centre-Val-de Loire. Ensemble, ils investissent un manége équestre de 600 m2 pour y réaliser des installations artistiques créées à partir du travail de César. Le manége se transforme en laboratoire expérimental de créations qu’ils ouvrent aux Saint-Loupéens durant plusieurs mois entre 2021 et 2022.

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